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C.LUZENT
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MIS A JOUR LE 29/06/03

L'ARME DE VENGEANCE 3



Informations Techniques
Nom officiel: Hochdruckpumpe ( HDP ) (Pompe à haute pression) et Vergeltungswaffe 3 (arme de vengeance 3)( V3 ).
Surnom: Fleissiges Lieschen ( Lisette l'excitée), Tausendfussler ( le mille-pattes ) Fernzielkanone (canon à cible eloigné), Fernkampfwaffe (arme de combat eloignée), Vielkartuschengeschütz (pièce à cartouches multiples), Langröhrkanone (canon à tube long) et Le canon de londres.
Calibre: 150mm (5.9in).
longeur: 130m / 150m (492,1 ft).
Portée: 160Km (99,4 miles).
Vitesse d'ejection: 1 500m/sec (4921 ft/s)

" Hochdruckpumpe: pompe à haute pression" était le nom de couverture pour un canon allemand à très longue portée conçu pour tirer par dessus la Manche dans le secteur de Londres. La configuration et la disposition du canon ont également donné des surnoms comme " Fleissiges Lieschen: Lisette l'excitée " et " Tausendfussler: le mille-pattes ".

L'idée de base était celle de dresser, sur le flanc d'une colline appropriée, un canon d'une longueur de 130 à 150 mètres. L'inclinaison de celui-ci ne dépasserait pas 55o, et son orientation fixe porterait vers l'objectif lointain à bombarder par salves réitérées.

le HDP a été conçu comme une arme à feu à chambres de combustion multiples de calibre de 150 mm avec un tube d'une longueur maximale de 150 mètres. Dans sa version opérationnelle, le Canon de londres était conçu comme un canon conventionnel que l'on aurait rallongé et sur lequel on aurait greffé à intervalles réguliers des culasses auxiliaires arrangées à 45o du tube principal. LE PRINCIPE DU CANON était de maintenir une pression constante derrière l'obus par l'utilisation de charge explosive additionnelle. La première charge en explosant met en mouvement l'obus comme dans un canon classique. Au passage des chambres auxiliaires les charges supplémentaires sont mises à feu pour produire le gaz supplémentaire amplifiant la poussée pour accroître la vitesse de l'obus et ainsi de suite au passage de chaque chambre le long de la progression de l'obus dans le tube accroissant à chaque fois un peu plus sa vitesse.

Avec toutes ces poussées supplémentaires, l'obus avait une vitesse d'éjection très élevée. Une vitesse de 1500 m/s (5,000ft/sec) était prévue. A cette vitesse l'obus devait décrire la plus grande partie de sa trajectoire dans la stratosphère, où l'air raréfié offre moins de résistance et devait permettre au projectile d'atteindre une portée théorique d'environ 160km .

L'idée du canon à chambres multiples n'est pas nouvelle. Elle a été suggérée la première fois par deux Américains, Lyman et Haskell, dans les années 1880. Un canon construit suivant leur plan a été expérimenté, mais ce fut un échec. Les gaz de propulsion de la première charge ont dépassé l'obus et mis à feu les charges auxiliaires avant que le projectile ne les ait atteintes, produisant une poussée opposée qui stoppait l'obus. L'obus n'est jamais sorti du canon. L'idée a été reprise plusieurs fois sans succès.

En 1942 August Coenders ingénieur en chef des usines sidérurgiques et aciéries Rochling Stahlwerke découvre le principe du canon à chambre multiple lors de l'étude de documents français recueillis par les Allemands après l'invasion de la France en 1940. Ces documents étaient les dossiers techniques d'étude de pièces d'artilleries lointaines développées pour égaler et même surpasser le canon de Paris dont les performances avaient impressionné voir traumatiser les alliés en 1918. Spécialiste des obus spéciaux et déjà connu pour ses obus à très fort pouvoir pénétrant (Röchling-geslhosse), Conders trouva dans l'étude de ce canon le complément idéal à ses travaux antérieurs sur les obus fléchettes dont les obus du HDP étaient les frères jumeaux.

En janvier 1943 Hermann Röchling et son ingénieur en chef présentaient le projet et un phototype d'obus destiné au canon d'essai modèle réduit de 20mm au "Wollfsschanze" le grand quartier général d'Hitler. Le succès des essais de mai 1942 avec le prototype d'étude de 20mm conduisent le ministre Speer et le conseiller commercial Röchling a présenter le projet définitif de la pièce d'artillerie à longue portée à Hitler.
Speer notera dans ses minutes à l'occasion de son entrevue du 19 et 22 août 1943

"- Suivant ma suggestion, le Führer a décidé de prendre le risque d'attribuer les contrats immédiatement pour la "Hochdruckpumpe" sans attendre les résultats des essais de tir. On doit accorder l'effort maximum aux polygones expérimentaux d'Hillersbeben et de Misdroy, et particulièrement à 1'achèvement de la batterie de tir ".
Hitler soutenait le projet d'autant plus que celui-ci restait dans sa compréhension des principes de l'artillerie contrairement au développement exotique des fusées aux performances encore hypothétiques. Convaincu des possibilités de cette nouvelle arme Hitler accéda même au souhait de Conders de procéder à ses propres essais en bipassant le bureau d'armement de l'armée (seul habilité à développer de nouvelles armes), qui aurait certainement tué le projet immédiatement.

Le cahier des charges initial de Coenders présenté à Hitler prévoyait une arme pouvant tirer des obus de 3 m de long pesant environ 140 kg avec une charge explosive de 25 kg de TNT et une portée d'environ 160 km. La vitesse de chargement devait être de cinq minutes. Coenders envisageait l'installation de 25 à 50 HDP sur la côte française projetant sur la capitale britannique 300 à 600 obus par heure ce qui explique que "fleibiges lieschen " fut choisis en 1944 comme le nom officiel du projet. HochDruckPumpe (H.D.P) ou pompe à haute pression était le nom d'un projet leurre auquel était sensé servir les pièces détachées fabriquées pour le canon et qui se retrouvait dans toutes les commandes. On trouve également des références à ce canon sous les noms de "englandgeschützes" (canon d'Angleterre) ou "tausendfübler" (mille-pattes) en raison des chambres latérales disposées par paires. Par la suite et à des fins de propagande sur les armes nouvelles comme les bombes volantes V-1 et V-2 le nom de Vergeltungswaffen 3 ( V-3 ) fut employé pour désigner le canon de Londres.

En automne 1943 les essais de balistique interne commençaient sur un modèle raccourci au champ de tir d'Hillersleben. Des témoignages divers évoquent un tube d'essai d'environ 30 mètres de long, composé de 6 tubes de jonction et d'une culasse de 15-cm-s.F.H.18 à fermeture latérale et mise à feu électrique. Les chambres auxiliaires étaient munies de culasse à fermeture par vissage. Ces premiers essais furent clôturés au début de l'hiver 1943.

Pour les essais de balistique externe la construction d'un tube de 150 m incliné à 50° fut entrepris au polygone de tir de Misdroy (aujourd'hui Miedzyz droje en Pologne) - géographique plus exactement serait le Laatzen (Zalasie).
Le rapport du Général Commandant Heinemann du 6 janvier 1944 examinant l'état de développement des nouvelles armes allemandes et notamment le HDP nous renseigne sur les caracteristique de ce canon.

Tausend Füssler
Au cours d'une conversation du Chef d'Etat Major avec l'Oberstleutnant Borttscheller et le Major Hanisch il a été précisé :
I Développement et fabrication
Jusqu'à présent des tirs ont été effectués à Hillersleben seulement sur de courtes distances et avec des charges partielles.
Des tirs réels doivent être effectués pour la première fois à Misdroy entre le 18 et le 22 janvier 1944.
La portée prévue est de 150/160 kilomètres
Diamètre du tube: 15 centimètres
Calibre: 11 centimètres
Poids du projectile: 140 kilos
Longueur du projectile: 3 mètres
Poids de la charge explosive: env.30 kilos équivalent à 2 obus de mortier de 21 cm
Vitesse initiale: 1500/1700 mètres/sec.
Vitesse en fin de trajectoire: 800 mètres/seconde
Durée de la trajectoire: env. 3 minutes (pour environ 150 kilomètres)
Flèche de la trajectoire: 36/40 kilomètres
Angle de tir: 50 degrés
Angle de chute: environ 70 degrés
Cadence de tir: 2/3 coups par heure et par tube.
Le 18 et le 19 janvier 1944 ont eu lieu les premiers tirs de cette pièce. Ces premières séries de tir furent jugées extrêmement encourageantes car des vitesses initiales supérieure à1100 m/s furent atteintes rapidement. Ces résultats valurent à Coenders d'être décoré par le Reichsminister Speer en temps que premier ingénieur allemand.

Cependant les essais du 21 au 25 mars 1944, auxquels participaient le chef du bureau d'arment, le général de l'artillerie Emil Leeb, ainsi que les Généraux le tailleur, Junck, Keffel, Beisswenger et Muether, furent plus décevant. En effet les obus perdaient beaucoup de leur stabilité aux très hautes vitesses d'éjection exigées (supérieure à 1100 m/s) de plus la construction tubulaire montrait vite des déformations et des éclatements de tube.
Succédant à l'euphorie, le rapport du 24 mars 1944 signé du Generalfeldmarschall Leeb Chef du Waffen Amt (Wa A) constitua une douche froide pour le haut commandement:

"Référence : HDP
I - Niveau de développement
A) Tubes
Le type de tube proposé par la firme Rôchting (Oberingenieur Coenders) et essayé à Hillersleben et Misdroy ne convient pas. On n'a pas encore vérifié si le nouveau type conçu par Krupp, proposé par le Wa A et soumis actuellement à des tests, offre le succès désiré en relation avec l'usure du tube.
B) Munitions
a) Poudre pour la propulsion
Les tirs d'essais avec la poudre liquide "Myroi" proposée par le Rüstunglieterungsamt [Bureau pour la fourniture d'armements] ont été complètement négatifs. Le "Myroi" explosa avec une pression de plus de 5000 kg/cm' et détruisit la chambre remplie de "Myroi". Malgré la poursuite accélérée des essais, on ne prévoit pas pouvoir obtenir des résultats acceptables dans un laps de temps raisonnable. Cependant pour le moment on ne dispose que de poudre Amman pour environ 5000 coups par mois.
b) Projectiles
Des nombreux projectiles de conceptions diverses, il n'en existe aucun qui offre une trajectoire impeccable à une vitesse initiale de 1300-1400 mètres/seconde. Cependant une vitesse initiale de 1500-1550 mètres/seconde est nécessaire pour obtenir une portée de 150 à 155 kilomètres. L'achèvement du développement ne peut, là aussi, être prévu actuellement. II - Fabrication
1 - La poudre Amman n'est disponible que pour environ 5000 coups par mois.
2 - Les moyens de production des projectiles sont aussi disponibles pour 5000 coups. En outre il n'est pas clair si, en raison du déficit en manganèse, l'acier St. C. 60.61 répond à la qualité requise. Des ordres ont été donnés pour procéder à des essais.
3 - Tubes La capacité disponible de fabrication est actuellement de 2,5 tubes par mois. L'augmentation à 5 tubes est en préparation.
4 - Durée de service des tubes Les chiffres ci-dessus sont valables à la condition que, avec 5 tubes et 5000 coups par mois, chaque tube ait une longévité de 1000 coups. D'après les essais incomplets effectués jusqu'à présent, on doit considérer que la longévité est considérablement inférieure.
On notera dans ce rapport qu'il était envisagé, pour faciliter le chargement des multiples chambres latérales, d'utiliser de la poudre liquide "Myloi" ce qui aurait permis de considérablement augmenter la cadence de tir réduite entre 2 et 3 coups par heure avec des charges classiques et de réduire également le nombre de servants.
Cette démarche est une fois de plus particulièrement en avance sur son temps car des essais de poudre liquide ont été entrepris que récemment par l'armé américaine.

Suite aux essais Emil Leeb et avant tout le général de corps d'armée Dipl.-Ing. Erich Schneider reconnurent immédiatement toutes les difficultés inhérentes au développement de cette arme et recommandèrent un arrêt immédiat des travaux. Mais ceux ci n'étaient pas sous leur responsabilité directe, de plus à cette date déjà 20.000 pièces détachées pour les canons HDP avaient été produites. En effet pressé par le temps et les bombardements allies, notamment le raid contre le centre d'essais de Penemunde (le centre ultra secret d'étude des V-1 et V-2), les Allemands avaient commencé la fabrication de l'arme sans attendre les résultats des essais grandeur nature. Outre les usines Rochling, la fabrication de la plus grosse partie des pièces détachées fut confier aux camps de concentrations la hêtraie et Neuengamme, sous la direction d'Himmlers.

Le manque de mobilité et la fragilité du canon imposaient l'édification d'installations particulières et spécifiques à son usage. Parallèlement aux essais l'édification d'une immense base souterraine avait débuté sur la colline de MIMOYECQUES (près de Calais), 165km (95 milles) de Londres, pour accueillir et protéger des bombardements cette nouvelle arme. Plusieurs canons devaient être abrités dans des galeries inclinées et orientées en direction de Londres.

Un nouvel essai (du 26 au 28 avril 1944) à Misdroy confirmait les faiblesses de l'arme puisqu'il devait être interrompu après le 25ème coup de feu, deux pièces intermédiaires ayant explosé.

Devant les rapports alarmants les chefs du bureau d'armement de l'armée de terre obtinrent la réalisation d'une expertise par le bureau de planification du comité scientifique impérial. Werner Osenberg fut chargé de l'expertise, et critiqua les méthodes empiriques sans méthodologie scientifique de développement de l'arme qui selon lui avaient conduit les essais a l'échec. Il préconisait une réorientation conséquente des travaux dans le rapport interne qu'il remis à Martin Bormann directeur d'état-major. Cependant Osenberg ainsi que les professeurs Walchner et Bardinheuer et l'inspecteur de l'artillerie, le général l'Amant, estimaient le projet encore viable si on réduisait le poids du projectile.
En effet certains progrès avaient enfin pu être enregistrés dans les travaux de développement de HDP, ainsi que le rapportait la lettre du 2 juin 1944 de Heinemann à l'Ob West:

"I - Hochdruckpumpe
Le Major Hanisch en charge du commandement du 705e Régiment d'Artillerie a expliqué le ler juin 1944 au General Kommando le stade de développement de HDP.
a) De tous les différents projectiles développés, celui d'un poids de 66 kilos avec une charge explosive de 6 kilos a atteint une distance de 150 kilomètres.
Le tube utilisé a résisté à la charge limite et on prévoit de poursuivre les essais avec le même type de projectile. De plus on va expérimenter des projectiles d'un poids de 100 kilos avec une charge explosive de 10 kilos avec la même portée mais une configuration différente. La charge explosive prévue à l'origine pour HDP était de 28 à 30 kilos.
Cependant Heinemann terminait sa lettre sur un ton beaucoup plus réaliste et objectif :
"2) La diminution du poids de la charge explosive du projectile de HDP à 6 kilos au lieu de 30 de même que de la portée insuffisante à 150 kilomètres réduit considérablement l'intérêt de HDP en raison de ces chiffres.
On doit soulever la question de savoir si, avec une charge explosive si réduite, le résultat à en attendre justifie maintenant les efforts et moyens requis.

Entre temps bien que les travaux d'excavation de la fortification de MIMOYECQUES furent extrêmement discrets et particulièrement bien camouflés par les Allemands, les alliés eurent vent de cette construction. Par recoupements ils purent évaluer son ampleur par le volume des gravats extraits. Ignorant son utilisation mais connaissant son ampleur. La décision de le détruire s'imposa et malgré de nombreux bombardements ils n'y parvinrent que par l'utilisation d'un nouveau type de bombe dénommée "Tallboy" (grand garçon) également surnommée "bombe tremblement de terre" La bombe longue de 6.4m (21ft) et pesant 5454kg (12,000lb), est tombée à une vitesse de 1,200km/h (750mph). Le dôme de béton a été pénétré et le site détruit avant même que les Allemands n'aient pu installer les canons. Cinq jours plus tard, les alliés avançants vers Calais ont encerclé l'installation compromettant le projet de bombarder Londres.

L'utilisation opérationnelle du HDP était sous la responsabilité du mandataire spécial des Reichsführers SS, l'Obergruppenführer Dr.-ing. Hans Kammler. Malgré les problèmes rencontrés lors des essais l'arme fut considérée bonne pour des essais réels. Deux canons, fort réduits, furent assemblés par le service d'artillerie 705 de l'armée de terre au camp de Trier à Hermeskeil et près de Nonnwiller.

Prévu pour participer à l'offensive des Ardennes, les pièces d'artillerie n'étaient cependant pas encore opérationnelles au début de celle si. Le premier tir n'eut lieu que le 30 décembre 1944 à 21.45 h sur la ville de Luxembourg éloignée de 42,5 km. Au cours des 24 heures suivantes 34 autres tirs suivirent. 3 jours plus tard à partir du 2 janvier 1945 se joignait à la première les tirs de la seconde arme, 44 tirs furent effectués par cette deuxième pièce.

Les deux appareils référencés "LKR 15 F 58" pesaient 28.000 kg et était en quelque sorte une variante raccourcie du prototype original. A la culasse du 15-cm-s.F.H.18 venait s'ajouter 13 tubes de jonction lisses séparés par 12 croisillons avec leurs deux chambres de chargement latérales. Cela donnait une longueur totale de 50 mètres. L'obus fléchette explosif "15 cm 4481" pesait 97 kg pour un poids en vol de 85 kg. la charge propulsive se composait d'une charge principale de 5 kg et de 24 charges additionnelles pesant en tout 72,8 kg. Avec une vitesse initiale de 935 m/s une portée maximale de 49,265 km était atteinte. Les pièces d'artillerie, au bord de la rive gauche de la Ruwer, étaient montées sur une dalle de béton armé épaisse de 60cm et incliné à 34°. Les tubes étaient soutenus par une construction d'acier spéciale car une pression au sol équivalente à 90 tonnes apparaissait à chaque tir. L'arme était servie par 557 hommes de la division Art.-Abt 705.

Alors que les HDP donnaient déjà de la voix sur le champ de bataille d'autres exercices de tir effectués à Misdroy poussèrent finalement le commandant en chef West à renoncer au projet à cause du danger de manœuvre de l'arme. La décision finale tomba le 14 février 1945. Dans un télégramme du bureau d'arme de l'armée de terre à tous les intervenants du projet était signifie sans ambiguïté l'arrêt de la fabrication du HDP avec l'effet immédiat.

Le V3 devait être de l'aveu même d'Hitler l'arme de la dernière chance. Cependant le développement tardif et hâtif des armes de vengeance ne permit pas de renverser le cours des événements; de plus le manque de mobilité, le manque de précision et la petite taille du projectile auraient provoqué des destructions mineures même en cas d'utilisation massive.

Il faut considérer le V3 plus comme une arme psychologique que comme une arme stratégique et qui n'aurait pu en aucun cas modifier le cours de la guerre, pas plus que le bombardement de Paris ne modifia le déroulement de la 1ère guerre mondiale.

Les restes des deux appareils du camp de Trier et le matériel disponible d'Hillersleben fut récupérés et fondus en 1947.

 

Canon du centre d'éssais de Misdroy photographié lors de l'éclatement d'une section intermédiaire bien visible sur la vue de droite.
1ere Version à croisillons droit
Vu du premier prototype à croisillons droits tel qu'il fut construit au centre d'essai de Mistroy sur les côtes de la baltique.
Coupe du canon à croisillons droits

On peut voir sur cette coupe le détail des croisillons dans lesquels étaient introduites les gargousses (charges d'explosif) destinées à augmenter la charge explosive sans faire éclater le canon.
Culasse de chargement principal issu du 15-cm-s.F.H.18.



Evolution à croisillons obliques
prototype d'essai probablement au centre d'Hillersleben.



Ci contre la même pièce après sa destruction photographié par la mission d'étude américaine (les débris végétaux sont les restes du camouflage ).
2eVersion à croisillons obliques

Cette deuxième version possédait des embranchements latéraux inclinés à 45o par rapport au canon, et devait améliorer l'accélération apportée par les poussées latérales.
plan
Fiche technique des canons qui tirairent sur la ville de Luxembourg

Projectile des V3.

Le projectile du V3 est un obus à ailettes sous-calibré
Munitions V3 retrouvées par l'équipe du colonel SANDERS

Ici sont regroupés 3 obus de longueur différente. Le sabot et les guides à l'avant du projectile sont visibles sur l'obus central.

VISITER EGALEMENT
Le principe du canon
Une base pour le V-3


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